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de l'union athlétique occitane 31

Bonjour, aujourd’hui nous faisons un gros plan sur deux athlètes du club

Nous avons pensé qu’il était amusant de faire un gros plan groupé sur deux siamois du marteau en effet ils lancent depuis longtemps le marteau ensemble

 

Vous avez commencé en quelle catégorie ?

 

A : en cadets 2 ème année

 

JC : en fin de saison cadet 1

 

Ca fait quelle année ?

 

A : 1970

 

JC : 1971

 

Éprouvez-vous toujours le même plaisir après tant d’année à lancer ?

 

A : En fait, après 42 années de lancer de marteau (sans en manquer une seule !), le plaisir s’estompe un peu au profit de la satisfaction de rendre service au club pour grappiller quelques points.

 

JC : Il est certain que le plaisir n’est plus aussi intense qu’il y a 35 ou 40 ans, mais il est toujours là et comme dit Alain, nous sommes heureux de participer pour le club.     

 

Quelles sont vos sensations quand vous entrez dans la cage ?

 

A : Que dire ? il ne s’agit plus du tout de la même sensation. Dès que je repose mes pieds dans un plateau de lancer de marteau, c’est une bouffée de fantastiques souvenirs qui remontent à la surface. Une luxueuse nostalgie puisque je peux encore esquisser le geste approximatif d’un sport dont la pratique s’est avérée être un grand plaisir !

 

 

JC : Pour ma part, c’est un regain de jeunesse, un pas de 38 ans en arrière, malheureusement après deux moulinets je reviens vite à la réalité.

 

Alain possède encore 3 records départementaux  en cadet (45m10 en 1970) , en espoir et  en senior (57m54 en 1974) même si ces records sont bien placés pensez vous tous les deux que la spécialité stagne chez les garçons ?

 

A : On ne saurait dire moins ! Des records qui datent 42 et 38 ans ! Ça fait au moins 2 générations qui ont raté le coche !

 

Jean Claude possède encore 2 records départementaux (Gers)  en cadet au 6 kg (50m48 en 1972) en junior au 7 kg 257 (56m20  en 1974)

 

JC : Il y a eu une belle évolution au niveau national et mondial mais c’est vrai que depuis quelques années plus rien   (record du monde en 1974 : 76m66 aujourd’hui et depuis 1986 à 86m74).

 Mais les cages se remplissent de plus en plus, on ne peut qu’espérer des jours meilleurs à cette dure discipline. Il faut aussi saluer l’arrivée des filles sur les plateaux. Techniquement elles sont souvent agréables à regarder.

 

Que pourriez-vous dire aux jeunes lanceurs pour les inciter à persister, l’apprentissage des lancers étant longs ?

 

A : D’abord, y trouver du plaisir. Si l’envie de lancer est présente, qu’ils n’hésitent pas à s’entrainer régulièrement, technique et musculation. Il vaut mieux s’entraîner un peu moins mais régulièrement plutôt qu’intensément avec des breaks. Et puis, trouvez des camarades qui ont la même passion, le plaisir de s’entraîner et de lancer en compétition est encore plus intense avec des collègues. Une saine émulation ne peut que faire progresser les uns et les autres ! Et puis maintenant, il y a les filles qui peuvent partager la même passion…

 

JC : Alain et moi n’avions pas d’entraineur, chacun de notre côté et seul nous avons persisté, aidé par notre esprit de camaraderie et de compétition.

Aujourd’hui les choses ont changé, vous avez la chance d’avoir de bonnes installations et surtout des entraineurs à votre disposition. Je ne peux que rejoindre Alain dans son raisonnement concernant l’entrainement et confirme que nous retrouver sur un plateau entre lanceurs était un plaisir et  une grande motivation..

 

Quels sont vos meilleurs souvenirs d’athlètes ?

 

A : En Andorre, je me suis trouvé un jour dans le même concours que Yuri Tamm, Estonien qui fut champion du monde et 3ème au J.O. de Moscou en 1980, également 3ème aux J.O. de Séoul en 1988 (pour l’URSS) et qui fut un bref moment recordman du monde avec 80,48m (un des tout premiers à franchir les 80 mètres).

J’ai également toujours apprécié les déplacements à Barcelone en fin de saison lorsque nous participions à la Coupe des Pyrénées avec l’U.S. Fronton. Les expéditions en DS avec Jean Tissonnières et les gens de Fronton étaient très attendus ! Le sérieux des Espagnols n’avaient d’égale que notre décontraction. C’est grâce à moi que Jean-Denis Bellan avait battu le record des Pyrénées du 100m à Barcelone : il voulait se coucher très tôt et grâce à moi, il n’a pas dormi de la nuit passée dans les quartiers animés de la capitale catalane… (à ne pas imiter !)

 

 

JC : Bien sûr, le podium aux championnats de France, les meetings nationaux et internationaux, sans oublier les célèbres rencontres en Espagne comme le rappelle Alain.

Le bataillon de Joinville, où je découvrais un autre monde : celui de l’entrainement de haut niveau,  le plaisir de le partager avec d’autres lanceurs et la pratique nouvelle pour moi de la  musculation.

  

Et de spectateurs ?

  

A : A Clermont-Ferrand, le club local organisait une épreuve uniquement réservée aux lanceurs et lanceuses de marteau. Parmi les lanceuses, il y avait Olga Kuzenkova (championne olympique 2004 et première femme à 70m) et Melinte (recordwoman du monde à l’époque). Les lanceurs furent 4 à lancer à plus de 80 mètres ce jour-là !

 

JC : Alain ne pouvait assister à la compétition de Clermont- Ferrand sans moi ! Nous avons donc partagés les mêmes sensations de ce spectacle inespéré.

Un autre souvenir aussi fort, en 1975, un 110 m haies dans lequel s’affrontaient  Drut et Foster. J’étais au bord de la piste, à quelques centimètres du TGV qui est arrivé sur moi. C’était grandiose !    

 

En dehors de l’athlé avez-vous d’autres passions ?

 

A : J’ai une passion pour les mots croisés (je participe à des championnats), le jeux télé (on a pu me voir 2 fois à Questions pour un Champion), la musique métal, tendance powermetal (ACDC, Motörhead, Van Halen, Hammerfall, Running Wild, Sister Sin, etc). Je n’hésite pas pour satisfaire à cette passion à faire quelques kilomètres jusque Barcelone, Bilbao ou même au stade vélodrome à Marseille où j’ai vu ACDC en 2009. J’aime aussi beaucoup voyager, j’ai posé mes pieds sur 4 des 5 continents !

 

JC : La photo et surtout les voyages. J’ai eu la chance de parcourir la terre dans tous sens à la découverte d’autres civilisations d’autres coutumes. J’ai vécu des moments, et des expériences inoubliables,  des aventures très enrichissantes. Mes pays préférés sont les USA et l’Argentine où j’ai vécu quelques temps et même participé aux championnats d’Amérique du Sud en 1989. J’ai foulé les 5 continents mais pour une fois pas avec Alain !

 

Dernière question Alain quel est ton regard sur Jean Claude (le lanceur) ton camarade de jeux depuis de nombreuses années ?

 

A :Jean-Claude a été un grand lanceur aux qualités de souplesse extraordinaire, une technique pas toujours irréprochable. Je dirais qu’une grande complicité nous a unis tout au long de notre carrière de sportifs et que si nous sommes encore aujourd’hui sur les plateaux, c’est grâce à cette complicité indéfectible.

 

Jean Claude même question ?

 

JC : Que dire d’Alain ?

       Je pense qu’il avait autant de qualités ou plus que moi, il est certain que nous avions un potentiel à la base pas  négligeable, mais malheureusement, faute d’entraineur cela n’a pas été exploité à 100%.

 

 

Merci à tous les deux de vous êtes prêtés à ce petit « interrogatoire »

 

CV Alain

 

 

CV Jean Claude

fin 

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